ROAD TO NOWHERE
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 ⊱ SAFE AND SOUND (reese)

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AuteurMessage
L. Reese Tragger
L. Reese Tragger




MILES PARCOURUS : 104
ROADIEN DEPUIS LE : 06/05/2012
TON AVATAR : ginnifer goodwin.
CRÉDITS : compulsive need (avatar), tumblr (gifs), lady gaga (lyrics).

GIVE ME YOUR HAND

ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans.
AMOUREUSEMENT : divorcée, depuis peu, mais c'est compliqué.
ARRIVÉE : la côté ouest, l'image d'une nouvelle vie, le soleil d'un avenir plus plaisant et une toute nouvelle mer.
SES GRANDES ÉTAPES : elle, lui, eux ; toutes ces rencontres, le grand canyon, les grands déserts, les rocheuses et même ces motels miteux, la vie tout simplement.

ROAD PLAYLIST : glee cast don't stop believin' ✘ adele hometown glory ✘ lionel richie hello ✘ birdy shelter ✘ adele don't you remember ✘ florence and the machine never let me go ✘ louis armstrong april in paris ✘ des'ree kissin' you ✘ lady gaga born this way ✘ regina spektor us ✘ billie holliday it had to be you ✘ norah jones come away with me.


MessageSujet: ⊱ SAFE AND SOUND (reese)   ⊱ SAFE AND SOUND (reese) Icon_minitimeMer 9 Mai - 15:12

lysandra reese tragger

“if they love you and you love them, they'll always find you”


feat. ginnifer goodwin ; crédit @goshdarncute

⊱ NOM : tragger. ⊱ PRÉNOM : lysandra, reese. ⊱ ÂGE : vingt-sept ans. ⊱ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : née le 26 mai 1984 à philadelphie. ⊱ NATIONALITÉ : américaine. ⊱ EMPLOI : éditrice, serveuse en ce moment. ⊱ STATUT SOCIAL : divorcée. ⊱ CARACTÈRE : impliquée ; dynamique ; entière ; spontanée ; maladroite ; naturelle ; simple ; ordonnée ; organisée ; franche ; rancunière ; enfantine ; imprévisible ; doute facilement ; altruiste ; loyale ; honnête ; curieuse ; romantique ; sensible ; empathique. ⊱ GROUPE : walk away.

let's hit the road, jack
⊱ ADELE : hometown glory. ⊱ ADELE : one and only. ⊱ ANGUS AND JULIA STONES : devil's tears. ⊱ LIONEL RICHIE : hello. ⊱ DES'REE : kissing you. ⊱ LOUIS ARMSTRONG : april in paris.

elle est très spontanée, rarement à prévoir quelque chose à l'avance, d'ailleurs, quand elle le fait, généralement ça tourne mal. tout ceci la rend généralement très maladroite ; elle gère très mal les situations de gêne extrême ou de grand stress... dans les entretiens, il lui arrive de souvent bafouiller, et les grandes discussions orales l'intimident ; et encore, mieux vaut ne pas penser à ce qu'elle pourrait devenir si elle devait avouer ses sentiments à quelqu'un ⊱ quand elle est stressée, elle se ronge les ongles, mais comme elle essaye d'arrêter depuis peu, il lui arrive aussi de faire des boucles avec ses cheveux... ou de tapoter le sol avec son pied, ce qui a souvent pour effet de stresser tout le monde autour d'elle ⊱ elle carbure au café, c'est sa principale source d'énergie, ça et les longues nuits de sommeil... et le yoga, voire le fitness sur la télévision ; quand elle rentre chez elle, son moment de détente c'est lorsqu'elle regarde les frères scott à la télévision avec un bon truc à manger ⊱ c'est une fille très simple qui ne cherche pas à faire de chichis ; son dessert préféré c'est la glace à la banane de la marque ben & jerry's et même les grands restaurants n'y feront jamais rien ; goût de luxe, elle adore particulièrement les macarons, plus encore que les chocolats ⊱ elle est allergique au pollen, du moins, à certains pollens, mais quand on lui offre des fleurs, elle aime tellement l'attention qu'elle ne le dit pas, et qu'elle se contente d'essayer de ne pas éternuer sous le nez de la personne ou dans le bouquet, ses fleurs préférés sont les orchidées blanches ⊱ elle lit beaucoup de livres, et parle de nombreuses langues étrangères, notamment le français, l'italien, le chinois et le mexicain ; elle a toujours été très assidue à l'école et a fait de longues études très poussées, elle était très assidue, sa saga préférée reste, prioritairement, harry potter ⊱ elle adore les chats ; à vrai dire, elle aime tous les animaux, mais les chats restent ses préférés, elle avait un chat roux chez elle mais l'a laissé à sa voisine quand elle a quitté philadelphie, elle pensait que c'était mieux comme ça mais il lui manque affreusement, son chat s'appelait gandalf, parce qu'elle adore aussi particulièrement le seigneur des anneaux ⊱ elle adore les films romantiques, les comédies et les drames ; elle déteste les films d'action remplis d'effets spéciaux qu'elle juge inutiles. quoiqu'il en soit, devant les films un tant soit peu sentimentaux, elle ne peut pas s'empêcher de pleurer, rien que pour répondre aux bons vieux clichés ⊱ elle est définitivement nulle en cuisine, mais depuis qu'elle est en colocation à bishop hills pour ce qui semble être de longs mois compliqués, elle essaye de s'améliorer, et a acheté deux trois livres de cuisine pour tester des trucs ; elle adore la cuisine asiatique, probablement parce que ça lui fait découvrir du monde ⊱ la plage reste à ses yeux, l'endroit le plus reposant qui soit, si elle a quitté philadelphie pour l'autre bout du pays, l'océan lui manque malgré tout, c'est ce qui la motive principalement pour économiser au maximum et pouvoir reprendre sa route.

⊱ LA VIE DE NOMADE, DE "ROADTRIPER", QU'EST CE QUE ÇA REPRÉSENTE POUR TON PERSONNAGE ? c'était un grand saut qu'elle n'aurait jamais eu à franchir. Mais avec l'échec récent de son mariage, elle s'est senti le besoin, le coup de tête de changer de vie. C'est ainsi qu'elle a fait ses bagages sans réfléchir et a pris la route, son objectif ? L'autre côté du pays, Los Angeles ou San Fransisco, elle n'y a pas encore vraiment réfléchi. Une nouvelle vie quoiqu'il en soit. Pour elle et son bébé. Une chose est sure, la vie de road tripper lui fait découvrir du pays plus qu'elle ne l'aurait imaginé, mais avec la malchance qu'elle a, tout ceci se transforme plutôt en calvaire qu'en petite balade touristique.




far away from home
⊱ TON PSEUDO : MARY-W. ⊱ TON PRÉNOM : Marie. ⊱ TON ÂGE : vingt ans. ⊱ FRÉQUENCE DE CONNEXION : 5j/7. ⊱ TON AVIS SUR LE FORUM : va savoir (a). ⊱ OU L'AS TU TROUVÉ ? : sous mon verre. ⊱ UNE ULTIME BAFOUILLE : akehegug.



Dernière édition par L. Reese Tragger le Jeu 10 Mai - 0:03, édité 6 fois
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L. Reese Tragger
L. Reese Tragger




MILES PARCOURUS : 104
ROADIEN DEPUIS LE : 06/05/2012
TON AVATAR : ginnifer goodwin.
CRÉDITS : compulsive need (avatar), tumblr (gifs), lady gaga (lyrics).

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ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans.
AMOUREUSEMENT : divorcée, depuis peu, mais c'est compliqué.
ARRIVÉE : la côté ouest, l'image d'une nouvelle vie, le soleil d'un avenir plus plaisant et une toute nouvelle mer.
SES GRANDES ÉTAPES : elle, lui, eux ; toutes ces rencontres, le grand canyon, les grands déserts, les rocheuses et même ces motels miteux, la vie tout simplement.

ROAD PLAYLIST : glee cast don't stop believin' ✘ adele hometown glory ✘ lionel richie hello ✘ birdy shelter ✘ adele don't you remember ✘ florence and the machine never let me go ✘ louis armstrong april in paris ✘ des'ree kissin' you ✘ lady gaga born this way ✘ regina spektor us ✘ billie holliday it had to be you ✘ norah jones come away with me.


MessageSujet: Re: ⊱ SAFE AND SOUND (reese)   ⊱ SAFE AND SOUND (reese) Icon_minitimeMer 9 Mai - 15:12





just a simple kind of man
Send a wish upon a star, do the work and you'll go far. Send a wish upon a star, make a map and there you are. Send a hope upon a wave, a dying wish before the grave. Send a hope upon a wave for all the souls you failed to save. And you stood tall, now you will fall. Don't break the spell of a life spent trying to do well. And you stood tall, now you will fall. Don't break the spell of a life spent trying to do well. Send a question in the wind. It's hard to know where to begin, so send the question in the wind and give an answer to a friend. Place your past into a book, put in everything you ever took. Place your past into a book, burn the pages let them cook. —
C'était une belle photo de famille, que celle des Tragger. Probablement enviée par bien des familles. Le père, homme d'affaires riche, la mère, femme au foyer idéale. Et les deux filles, deux brillantes demoiselles assises avec grâce, irréprochables jusqu'au bout de leurs mèches de cheveux, jusqu'à l'absence de plis dans leurs tenues. Dans la belle banlieue de Philadelphie, la famille Tragger a toujours su honorer sa place, et chaque barbecue de voisinage sans ceux-ci s'avéraient finalement bien moroses, tout comme les parties de golf sans M. Tragger. L'ébauche d'une vie à la banalité déprimante, au quotidien étouffant, voilà ce que, pour certains, représentait le mode de vie de cette famille tout à fait normale. Trop de pressions, trop d'élitisme. Et puis finalement, un beau jour, tout qui éclate en morceaux.



“2008, CAN'T GO BACK
some things you can't go back to”

♪ ♫ ♩

La main à la peau laiteuse de la jeune femme dans la sienne, il ne put s’empêcher de rester attentif à sa marche, alors qu’elle vacillait sur le muret qu’elle avait escaladé. C’était de ce genre de petites fioritures, petites marques enfantines qu’il était tombé amoureux. Elle était définitivement bien différente de beaucoup de femmes ; exceptionnelle d’une certaine manière, probablement grâce à cette spontanéité qu’il était bien incapable de copier. A côté de la jeune femme, il faisait affreusement chiant, trop adulte, probablement. Enfin, son boulot ne lui permettait que rarement de voir le bon côté des choses, ce que sa petite amie lui apportait largement. Il sourit, faisant volte face lorsqu’elle arriva au bout du mur. Face à elle, il esquissa un sourire lorsqu’elle se pencha pour lui offrir un baiser. Ses mains, douces, posées sur ses joues le rassurèrent quelque peu, comme s’il avait constamment besoin de sa présence, de sa chaleur pour se sentir un tant soit peu bien. Elle était son rayon de soleil, celle qui souriait quand il rentrait du travail, celle qui, avait au moins la chance d’être d’un tant soit peu bonne humeur lorsqu’elle rentrait chez eux. Elle était éditrice, lisait parfois des navets, et voyageait à travers d’autres écrits. Lui, il était fixé au monde de la réalité, à la lourdeur de l’existence par son devoir d’avocat. Définitivement, ils étaient tous les deux différents, pleinement différents, mais c’était ce qui les rapprochait avec tant d’intensité. Lorsque leurs lèvres se détachèrent, il l’attrapa par la taille, la faisant descendre de son mur tandis qu’elle lâchait un rire cristallin. Encore une marque de l’enfance qui l’habitait, allégeant son âme, rendant ce moment particulièrement privilégié. « On dirait que je me suis trouvée un Prince Charmant. » Il sourit à son tour, sincèrement, ses problèmes s’évaporant comme toujours alors qu’elle l’embrassait à nouveau. C’était un souffle différent, donc il avait besoin dans sa vie, plus qu’il ne voudrait bien l’avouer. Cette femme, que ses parents trouvaient trop spontanée, était bien trop unique pour qu’il la laisse partir, pour qu’il puisse même imaginer un jour de son existence loin d’elle. L’évidence s’imposait à lui depuis des semaines déjà, et là, sous la neige de Philadelphie, il s’écarta d’elle, gardant uniquement sa main gauche dans les siennes, tandis qu’un de ses genoux touchait terre. Comme dans le plus romantique des films, comme elle le voulait. Ou comme il pensait qu’elle le voulait. A voir la surprise s’immiscer sur les traits du visage doucereux de sa muse, il sourit de plus belle, caressant sous la nervosité les doigts fins de la jeune femme. « Je crois que la coutume veut que le Prince le fasse ainsi. Reese Tragger, veux-tu m’épouser ? » Pour quelques secondes, elle en eut le souffle coupé, les larmes remontant brusquement dans sa gorge sous le coup de l’émotion. Bien souvent dans sa vie, dans ces périodes de doute où au lycée elle n’était rien d’autre qu’une invisible parmi tous les élèves, elle s’était imaginée comme une ermite célibataire, vieille fille probablement, ayant déjà fait la liste de ses futurs cinquante chats et là… Sans s’en rendre compte, elle serrait la main de son fiancé entre ses mains avec force, alors qu’elle hochait la tête avec conviction, quelques perles salées trahissant toute l’émotion qui la prenait. Quand bien même, elle avait toujours été trop sentimentale.

“2011, IT'S JUST MEDICINE
pick it all up and start again”

♪ ♫ ♩

Ne pas pleurer. Ne pas s’effondrer. Ne pas s’écrouler. Ces pensées se bousculaient inlassablement dans sa tête, si bien que c’est rageusement qu’elle fourra ses dernières affaires dans la grande valise qu’elle avait l’intention d’embarquer avec elle. Faisant les quelques pas la séparant de son armoire brusquement, elle y arracha ses derniers vêtements, les balançant dans sa valise tandis que la porte d’entrée claquait avec force, et que des pas précipités s’approchaient de la chambre à coucher. « T’es encore là. » Il sembla soulagé, mais elle ne se donna même pas la peine de lui accorder un regard, bien consciente que si elle le faisait, elle tomberait en ruines juste à ses pieds. Il ne fallait pas. Non, jamais elle ne lui ferait ce plaisir, lui faire remarquer qu’elle avait le cœur brisé, là où il avait été largement occupé entre les cuisses d’une autre femme ! Ses larmes, elle devait les garder pour quelques minutes plus tard, quand elle passerait la porte de leur appartement, mettrait un terme à leur histoire. Malgré le silence pesant et la tension qui dut immédiatement s’emparer de lui, cet idiot poursuivit, s’approchant – avec prudence malgré tout – de sa femme. « Reese, j’t’en supplie. Ecoute-moi. Fais pas ça. » Fais pas ça ?! Elle ne put retenir un ricanement ironique, sarcastique, amer alors qu’elle sentait à nouveau les larmes lui monter. Avait-il seulement la moindre légitimité pour dire quoique ce soit ?! C’était leur soirée, leur anniversaire de mariage et dans sa bonne volonté de lui faire une surprise au travail, elle l’avait retrouvé avec une de ses assistantes : le typique cliché débile, le panneau basique de la femme cocue, voilà ce qu’elle était à présent ! Il vint poser sa main sur son bras, pour la retenir : mal lui en prit puisque c’est brusquement qu’elle se dégagea de son étreinte, le regardant subitement avec une telle froideur qu’il aurait probablement préféré qu’elle ne le regarde jamais. « Ne me touche plus. Plus jamais. » Le temps qu’il cherche ses mots, elle reporta son attention sur sa valise, la bouclant définitivement, prête à partir, avant qu’il ne se mette devant elle. A quelques centimètres près, il allait à nouveau poser ses mains sur elle, mais il se retint, comme conscient qu’elle était parfaitement sérieuse, que tout ce qu’il avait aimé chez elle s’était envolé à présent, caché derrière un cœur de pierre. Un cœur brisé. Qu’il avait brisé. « J’ai fait une erreur. Ecoute-moi j’t’en supplie. J’suis désolé, je-… » Evidemment, les prétextes avaient du mal à se profiler dans son esprit, il n’avait probablement pas prévu de se faire prendre sur le vif de la sorte. Crispant brusquement la mâchoire, elle soupira. « Sois honnête, James. Depuis combien de temps ? Combien de fois c’est arrivé ?! » Question à double tranchants, il le savait parfaitement bien et lorsqu’elle le vit détourner le regard, elle comprit automatiquement qu’elle avait sa réponse. « Juste cette fois. » Elle ricana une nouvelle fois, cette fois-ci, blessée et amère, s’écartant brusquement. « Moi qui pensais que tu serais au moins honnête une dernière fois avec moi ! » Elle traînait déjà sa valise dans le grand salon de leur appartement lorsqu’il la rattrapa, encore une fois. « J’ai fait une connerie ! Reese j’t’en prie ! » Lâchant ses affaires, elle fit volte face, son regard comme subitement possédé d’une volonté de le foudroyer sur place, de le faire taire. « Comment t’as pu me faire ça ?! On était bien ensemble ! Qu’est c’que j’ai fait qui puisse justifier que tu me fasses autant mal ?! Hein ?! On essayait d’avoir un bébé, d’avoir une famille, James ! T’as tout brisé, pour une histoire de sexe c’est ça ?! » Il ne répondit pas, sans doute parce qu’il ne l’avait jamais vue s’emporter ainsi. « Parle-moi ! T’aimais bien les blow job ?! Tu préférais les dominantes ?! Allez, ose parler ! T’aurais voulu que j’te griffe ou que j’crie plus souvent ton nom ?! MAIS MERDE, PARLE ! » Son manque de réaction l’énervait subitement, et elle en vint à lui donner une tape sur l’épaule, bien peu à la hauteur de toute la rage qu’elle ressassait depuis de longues minutes. « J’en sais rien… » La pire réponse qui puisse être. Interdite, le silence s’imposa à nouveau à l’appartement. De longues secondes, où ils se regardèrent dans le blanc des yeux. « J’aurais au moins espéré que tu brises mon cœur pour une femme que tu puisses aimer. » Il comprit qu’il n’y avait rien à ajouter, la rage s’étant finalement transformée en épaisse déception, lorsqu’elle lui fit dos et reprit sa fuite. Loin de lui.

“2012, ON THE LONGEST NIGHT
i was close to a fault line”

♪ ♫ ♩

Son film avait commencé depuis quelques minutes à peine, son instant de pause dans sa journée pesante, un réconfort dans la solitude qui s’emparait d’elle à mesure que les mois passaient. Et puis, subitement, quelqu’un avait décidé d’aller frapper chez elle. Levant les yeux au ciel, elle mit plusieurs secondes à se décider d’abandonner sa glace pour traverser son petit appartement de femme célibataire et rejoindre l’entrée. « Hey. » Elle ne fut pas vraiment surprise de voir James devant la porte. Son futur ex mari était définitivement de plus en plus attentif à mesure que leur mariage mourait sous la paperasse amassée. Lui, il avait décidé de se représenter lui-même pour leur divorce et elle… elle espérait ne pas avoir à trop le voir dans tout ça, c’était sans compter sur son côté tenace. Et finalement, l’animosité avait laissé place à une distance qu’elle n’aurait jamais cru connaître avec lui. Totalement déconcertante. C’était la première fois qu’il venait chez elle cependant. « Salut. » Elle avait détourné le regard, hésitant quelques secondes, avant de se décider à s’écarter pour lui faire signe d’entrer. Les choses étaient claires entre eux à présent, du moins, un accord tacite s’était créé entre eux deux, malgré les regards toujours fuyants et les épais silences quand il s’agissait de parler des circonstances de la fin de leur histoire. Il se savait fautif, elle se savait rancunière. Certains de ses amis lui disaient de lui pardonner, si leur histoire en valait un tant soit peu la peine. D’autres lui disaient qu’elles aurait fait mille fois pire que de juste partir. C’était compliqué tout ça. Et la voilà, en jogging et chaussons vaches devant lui, alors qu’il était toujours aussi charismatique dans son costume hors de prix : encore deux grands paradoxes. « Je suis venu t’amener les papiers. » Les derniers papiers d’une longue liste, probablement. Incapable de soutenir le regard de l’homme qu’elle avait tant aimé, et qui la faisait encore affreusement souffrir, elle hocha légèrement la tête. Et ses lèvres se pincèrent, inconsciemment, alors qu’elle pensait à tout ce qui s’envolait en fumée à cet instant précis. Tout ce qu’elle perdait. Lui, eux, leur histoire, leur confort, leur façon de se compléter. « Merci. » Ces politesses de convenance ne leur ressemblaient pas, mais ils faisaient avec, finalement. « Reese. Je voulais que tu saches… j’ai réfléchi. C’est trop tard, pour nous. Je sais que j’ai fait des erreurs, et que c’était mérité, tout ça. » Elle allait parler, il lui fit signe de se taire, de l’écouter. « Je vais pas répéter une millième fois que je suis désolé. Je t’aime. Et ça n’a jamais été à cause de toi, tout ça… ou mes histoires. » Subitement encore plus mal à l’aise que lorsqu’elle l’avait vu sur le pas de sa porte, elle détourna le regard, sentant le rouge lui monter aux joues. A vrai dire, depuis James, rien n’avait plus été comme avant, son alliance fichée avec force à son doigt. Ses regrets amassés sur sa conscience, et tout ça. C’est ainsi que sans réfléchir, elle vint déposer un baiser sur le coin de ses lèvres ; furtif, enfantin, comme il y a des années. Tout ce qu’ils purent faire, c’est se regarder dans le blanc des yeux, avant de céder à cet appel. Cette litanie de leurs sens, lui l’attrapant brusquement par la taille alors qu’elle se jetait à son cou, dévorant ses lèvres des siennes. De ces vieux retours aux sources, ces vieilles faiblesses.

Peut-être qu’il était sincère. Peut-être qu’elle se plantait. Sa gorge se serrant subitement, elle releva la tête d’un air quelque peu hautain, effaçant ses larmes de doute dans un mouvement de tête. Non, jamais plus. Il était endormi, dans son lit ; elle avait passé sa nuit lovée dans ses bras, comme au bon vieux temps. Comme elle ne devait plus jamais être à présent. Ce n’était plus sa place ; plus à lui en tout cas. Il n’en avait plus la légitimité et elle n’avait pas le droit de se perdre à nouveau dans ces éternelles trahisons. Discrètement, elle s’était levée, s’était glissée sous sa douche et finalement, les choses s’étaient imposées d’elle-même. Là, devant ses bagages, elle se trouvait bien lâche. Mais elle en avait besoin. L’oublier, partir loin. Jetant un furtif regard par-dessus son épaule, elle soupira légèrement en voyant que James dormait encore, bien loin de la réalité. Et c’est ainsi qu’elle ôta sa bague de mariage, après avoir signé les derniers papiers de leur divorce : cette griffe mettait fin à leur histoire, fin à ses faiblesses, celles qui l’avaient ramenée dans ses bras la nuit dernière. Et cette fois-ci, c’est sans lui donner une chance de la retenir, qu’elle quitta son appartement, pour fuir bien plus loin que le quartier voisin.

Déjà un soleil agréable pointait par la fenêtre du petit appartement, pile à côté de la petite table de la cuisine. Plongée dans ses pensées, elle ne le remarquait pas, tout comme elle ne remarqua pas sa colocataire s’asseoir en face d’elle. Dans ces moments de solitude, elle se retrouvait à réfléchir. Sur sa vie. Sur tout ça. « Café ? » Avec Avery, les choses s’étaient imposées d’elles-mêmes, emboîtées dans un ordre logique implacable. Comme si elles se connaissaient depuis toujours, la blonde avait les attentions qu’il fallait, pour pouvoir faire sortir Reese de ses songes. Soupirant, elle étira ses bras devant elle, hochant vaguement la tête comme seule réponse. On aurait pu croire qu’elle n’était pas du matin, mais dores et déjà, Avery avait analysé la situation. « Qu’est ce qui te tracasse ? » C’était une bonne question, à laquelle elle avait bien trop de réponses. Sa voiture en panne qui l’empêchait de poursuivre sa route vers sa potentielle nouvelle vie ? James, tout ce qu’elle avait laissé derrière elle, tout ce qu’elle cachait ? Tout ce qu’elle portait pour elle-même depuis des mois déjà ? Cette stupidité dont elle faisait preuve ? Lui ? A cette pensée, elle détourna le regard vers la fenêtre, vers le vide qui se profilait dans ce ciel déjà bleu. Elle sentit les mains de son amie se poser sur les siennes, et tout devint à nouveau facile à supporter. Eliezer était loin désormais. Et elle devait l’enlever de ses pensées… mais pourquoi fallait-il qu’il ait réussi à la détruire autant que James l’avait fait après trois ans de mariage, alors que eux, ils s’étaient à peine connus ? Parfois, elle se trouvait bien bête d’avoir pris la fuite comme ça, d’être partie, de l’avoir laissé au bord de la route parce qu’elle l’avait découvert avec une autre femme. Lui, il n’était pas marié avec elle. Mais ça l’avait brisé comme s’il l’avait été, comme s’il devait en être ainsi, et qu’il la trahissait en agissant ainsi. Comme si tous leurs regards échangés lui avaient menti, comme s’il s’était joué d’elle. Elle finit par esquisser un faible sourire, se persuadant que tout ceci finirait par la quitter, un jour ou l’autre. « Rien de bien important, tu sais. » Avery hocha les sourcils, et Reese dut allonger son sourire au coin de ses lèvres pour faire taire le scepticisme de la blonde. « Je vais bien, promis. J’arrête pas de réfléchir à plein de trucs, c’est tout. » « Tu devrais manger. » Elle comprit bien vite ce que sous entendait Avery et, comme un signe réflexe, Reese porta sa main à son ventre. A peine rebondi, en quelques mois. Un secret qu’elle gardait pour elle ; elle et Avery. Un fardeau qui la reliait encore à son ancienne vie, à James, à eux. Ce bébé qu’ils avaient cherché à avoir pendant si longtemps ; qui s’imposait maintenant à elle, mère célibataire. Tout ça, de nouvelles incertitudes.

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