ROAD TO NOWHERE
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 alcoohol keeps secrets. ft. Abel

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AuteurMessage
J. Tessa Georgie
J. Tessa Georgie




MILES PARCOURUS : 126
ROADIEN DEPUIS LE : 11/05/2012
TON AVATAR : rachel mcadams
CRÉDITS : nothing else matter

GIVE ME YOUR HAND

ÂGE DU PERSONNAGE : 30 ans
AMOUREUSEMENT : mariée
ROAD PLAYLIST : ⊱ COLDPLAY. FT. RIHANNA : princess of china. ⊱ LANA DEL REY : summertime sadness. ⊱ MARLON ROUDETTE : new age. ⊱ INNA MODJA : big apple. ⊱ LANA DEL REY : national anthem.


MessageSujet: alcoohol keeps secrets. ft. Abel   alcoohol keeps secrets. ft. Abel Icon_minitimeSam 12 Mai - 18:52

alcoohol keeps secrets. ft. Abel Tumblr_m36ng7Xnb81rq0s06o4_250

Une fois n'était pas coutume, je m'étais décidée de sortir un soir de semaine. J'avais vraiment besoin de m'aérer la tête et de ne pas rester à la maison. J'avais donc demandé à une amie de me rejoindre au bar. On pourrait prendre un verre, rire un bon coup et je me sentirai plus apte à aller dormir près de mon mari. Depuis quelques jours c'était plus tendu qu'à l'habituel. Il m'avait appris son projet de retourner en road-trip et je ne pouvais pas m'empêcher de repenser à toutes ces images que j'avais subis il y avait à peine un an et demi. Il ne savait pas à quel point ce sentiment de vouloir repartir à la conquête des Etats-Unis m'avait blessé. Nous n'en avions pas reparlé, et donc après le dîner je me leva avant d'aller prendre ma veste. Je me doutais que nos enfants souffraient de ce qui se passait, mais je ne pouvais pas leur dire que leur père voulait encore partir. William avait bien du mal déjà à accepter le fait que son papa ne puisse pas forcément le reconnaître. Je l'avais consolé maintes fois de ses crises de larmes et souvent je m'étais endormie en le serrant dans mes bras. Mon amie m'avait envoyé un message pour me dire qu'elle me rejoindrait vers vingt-et-une heure parfait. Je pris donc la direction du bar, profitant des quinze minutes pour oxygéner mon esprit. Il faisait chaud, la chaleur était même agréable à sentir sur la peau. Pendant un instant j'oubliais tout mon travers quotidien. En poussant la porte du bar, je me dirigea directement vers le comptoir pour commander un martini. Il y avait du monde, comme tous les soirs. Certains faisaient une partie de billard dans un coin du bar, beaucoup était accoudé au bar et d'autres préféraient papoter dans un coin loin des regards indiscrets. Une fois mon verre payé, je regardais s'il y avait une table de libre: oui. Je pris de suite la direction pour m'asseoir en posant mon verre sur la table, et attendant l'arrivée de mon amie.

Une heure. Deux heures. Je soupirais, le temps passait, et toujours pas d'amie à l'horizon. Je pris mon portable pour composer son numéro et elle mit quelques temps à réponse. « Tu es où? » « Je suis désolée, je ne vais vraiment pas pouvoir venir, le petit a vomi partout, je te rappelle demain. » Elle raccrocha, j'étais bouche bée. Je venais de me faire planter. Mon verre de martini était déjà fini. Je ne me voyais pas rentrer maintenant. Aaron me demanderait sans doute comment c'était passé la soirée, je n'avais pas envie que cela soit un désastre. Je me releva, prenant mon verre en main pour aller demander un autre au barman. Dire que j'allais passer ma soirée dans un endroit puant, et bruyant. Ce n'était pas forcément le genre de soirées que j'appréciais, mais pour une fois que je pouvais être loin de la maison. Je me faufilais à travers la foule avant d'atteindre le comptoir. « Un autre. » Fis-je en posant quelques billets verts sur la table. J'avais bien l'attention pour une fois de me saouler. Oublier ne serait-ce tous ces problèmes pendant quelques heures, me donnait déjà un sourire aux lèvres. Je portais juste mon verre à mes lèvres quand je vis quelqu'un à mes côtés en train de me dévisager. Lui, je le connaissais déjà. Il avait tenté de me séduire une fois et j'avais repoussé ses avances. Il me regardait, et je commençais déjà à être mal à l'aise. « Oh, vous êtes encore là. » Comme la dernière fois. C'était ici qu'on s'était croisé la première fois, quand j'étais en compagnie de la même amie qui aurait du venir ce soir. Je jouais nerveusement avec mon verre. « Il n'y a pas une autre femme dans ce bar que vous pourriez aller voir? » J'espérais qu'il y avait une bimbo brune ou blonde qui allait se pointer et donc, qu'il allait me laisser tranquille toute la soirée. Oh oui. Pitié. Pourtant il n'y avait aucune bimbo à l'horizon.
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Abel M. Riddle
Abel M. Riddle




MILES PARCOURUS : 137
ROADIEN DEPUIS LE : 11/05/2012
TON AVATAR : johnny depp.
CRÉDITS : broccoli pie (avatar).

GIVE ME YOUR HAND

ÂGE DU PERSONNAGE : 40 ans.
AMOUREUSEMENT : marié, et puis veuf, et puis célibataire officiellement.
ARRIVÉE : ici, là, n'importe quel endroit pourrait lui plaire.
SES GRANDES ÉTAPES : tout un amas de funestes secrets peu recommandables.

ROAD PLAYLIST : DEPECHE MODE : personal jesus. ⊱ OZZY OSBOURNE : hellraiser. ⊱ LYNYRD SKYNYRD : free bird. ⊱ MARILYN MANSON : born villain. ⊱ 30STM : kings and queens.


MessageSujet: Re: alcoohol keeps secrets. ft. Abel   alcoohol keeps secrets. ft. Abel Icon_minitimeSam 12 Mai - 21:32


“CHAPTER I, ALCOHOL KEEPS SECRETS
when the levee breaks, i'll have no place to stay."
♪ ♫ ♩

L’endroit, il fallait l’avouer, dégageait une odeur peu agréable, mélange d’alcools en tout genre, de transpiration amassée au cours de la journée, et de fumées de cigarettes amassées, mixées et agrémentées d’un âpre arôme de renfermé. Pas de quoi rebrousser chemin, en tout cas. Assis depuis quelques minutes déjà au comptoir de l’endroit, il avait passé quelques instants à observer les alentours, avant de se décider à stagner ici pour une partie de la soirée. Son arrivée à Bishop Hills n’avait heureusement pas été particulièrement remarquée, et d’ailleurs, il ne faisait rien pour changer ce fait là ; le Texas, c’était un peu sa région à risque, l’endroit où mieux valait en règle générale qu’il trace sa route sans demander son reste. Quoique, ce genre de bled ne lui poserait pas non plus de problème, à partir du moment où il ne faisait pas plus de vague que d’habituel. Quand bien même, il savait aisément se montrer discret, voire invisible au milieu des ivrognes du coin. En un signe il commanda un whisky au barman, qui se détourna bien rapidement de lui pour passer à ses autres clients. Il n’y avait pas particulièrement foule ce soir, ou peut-être était-ce dans cette ville que les gens étaient peu nombreux à sortir comme ça. Il avait vu des familles modèles, des gens pressés, des femmes peu ouvertes à faire la rencontre de n’importe qui, ce genre de villes banales qui n’avaient rien d’amusant, et qui, finalement, le lassaient plutôt vite. Assis là, plongé dans quelques pensées sur une potentielle route à prendre d’ici quelques temps, il laissa son regard fureter, vaquer parmi les clients du bar. Certains aimaient se faire remarquer, soit en picolant plus que de mesure, assénant le barman de phrases tout à fait aimables, d’autres criées d’un bout à l’autre du bar à qui voulait bien les entendre. Et puis, d’autres, comme lui, se faisaient plus discrets. Notamment cette chevelure blonde, petite éclaircie dans le terne de l’endroit, qui captura rapidement son attention. Il avait toujours eu un faible pour les blondes, d’une quelconque manière que ce soit, des plus puritaines au moins recommandables. Mais celle-ci, il la connaissait, un sale caractère plutôt amusant, faussement farouche, trop occupée à tourner en rond dans son existence banale pour essayer de découvrir autre chose que l’amertume des échecs qui pesaient sur sa vie. Elle semblait attendre quelqu’un, visiblement une personne qui n’était pas encore présente, puisqu’il s’imaginait déjà de multiples scènes où elle se faisait aborder par telle ou telle personne par ici, et rembarrait celle-ci sans plus de cérémonie comme elle avait pu le faire avec lui. Non, elle attendait certainement quelqu’un d’aussi recommandable qu’elle : trois gosses, un super mari jamais présent et très tendancieux à l’idée d’aller voir ailleurs dans quelque sens que ce soit, un boulot bien rangé (ou pas d’ailleurs, les femmes au foyer sont définitivement trop répandues dans ce genre de contrées) et surtout des attentions maternelles à la pelle. Tout ce qu’il pouvait détester chez une femme, cette capacité à étouffer ce qu’elles étaient pour le moule auquel elles se devaient de correspondre.

Détournant son regard de la blonde si recommandable, il fit un nouveau signe au barman après avoir vidé son verre cul sec. Et, fouillant dans sa poche de veste quelques instants, il en tira un carnet, dans lequel il commença à prendre quelques notes : un genre de tic, un truc qu’il faisait depuis sa plus tendre enfance. De fallacieux carnets qui ne devraient probablement jamais passer entre d’autres mains que les siennes, à défaut de voir nombreux de ses sombres secrets révélés à n’importe qui. Armé de son stylo, il entreprit de vaquer à ses occupations, plongé pendant quelques instants sur ce qu’il écrivait, avant de laisser son regard à nouveau dériver sur l’audience alentours. Bizarrement, personne n’était encore venu rejoindre la pauvre demoiselle en détresse, esseulée au milieu de ce bar. Il ne se souvenait pas de son nom… Probablement qu’elle ne le lui avait pas dit. Franchement, ce n’était pas le genre d’endroit en ville où elle pourrait oser aller seule ; si bien que, histoire de mieux comprendre, il se laissa aller à l’observer quelques longues secondes. Comme à l’affût du moindre mouvement d’une de ses proies, prédateur soigné qui la vit rapidement décrocher son téléphone. Arf, un lapin. Ce n’était pas compliqué de tirer une telle conclusion, à voir sa tête, et ce, sans même avoir besoin du son. Il dédaigna cette fois-ci le verre que le barman lui servit, continuant de toiser la jeune femme qui devait à présent, essayer de reprendre sa soirée en main. Difficile, comme pour beaucoup de gens ; avec le temps, en abattant les kilomètres, il en avait vu de bien nombreuses, des femmes de ce genre qui avaient besoin d’un petit remontant, d’un quelconque réconfort à l’idée de s’être faites littéralement lâchées par ces soi-disant peuplades d’amis. Il détourna rapidement le regard, lorsqu’elle se leva de sa table pour revenir vers le bar ; c’était plutôt une décision judicieuse que de poursuivre sa fiesta en solitaire, quitte à ne pas complètement se bourrer la tronche. « Oh, vous êtes encore là. » Elle l’avait remarqué. Et cette phrase sortant d’entre ses lèvres ne put que lui arracher un léger ricanement. Il reportait déjà son attention sur son verre, tandis qu’elle en faisait autant. Sauf que lui, le sien était plein, et il entreprit de le vider d’un coup sec sans se donner la peine de répondre quoique ce soit à la jeune femme. Qui pourtant poursuivit dans ses petites piques emplies de méfiance. « On dirait que c’est plutôt vous qui êtes venue à ma rencontre, cette fois. » Il arqua un sourcil, comme pour désigner la table d’où elle venait : à ce qu’il sache, ils n’y étaient plus, description logique et fatidique du fait que ce soit elle qui se soit déplacée vers lui et non l’inverse. En tant que presque honnête citoyen, il avait bien le droit de boire un verre, non ? Farfouillant dans sa poche, il chercha son paquet de cigarettes, venant bloquer l’une de celles-ci entre ses lèvres alors qu’il entreprenait de chercher son fameux briquet ; celui-là même qu’il avait la fâcheuse tendance de perdre. Comme une ultime provocation, ou un appel à la débauche totale, il tendit son paquet à la jeune femme à côté de lui, persuadé qu’elle refuserait, mais qu’importe. Une fois son paquet remballé, il laissa son regard vagabonder, la fumée de sa cigarette allumée vaquant dans la pièce. « En plus vous semblez être la seule ici à avoir besoin de compagnie. » Certes il y avait bien d’autres femmes et quand bien même les bimbos ne fassent pas partie de son genre de femme favori, d’autres étaient occupées avec trop de monde pour qu’il ne fasse quoique ce soit : d’autant plus que rien ne prouvait à la jeune femme – hormis ses préjugés – qu’il pouvait avoir la moindre envie de s’intéresser ce soir à n’importe quelle femme de cet endroit. Si c’était le cas, il ne serait probablement pas resté seul aussi longtemps. Le barman revenant à leur hauteur, il lui fit signe de lui servir deux verres, sans même demander son avis à la blonde de mauvaise humeur. « Celui-là est pour moi. Je viens en paix. » Le sarcasme teintait sa voix, et elle était assez maligne pour le comprendre, probablement. Quand bien même, il était une bonne compagnie pour passer une bonne soirée à se vider la tête, elle pouvait toujours faire avec, il ne pouvait plus lui poser de lapin, lui.
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