ROAD TO NOWHERE
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 ⊱ but don't let me fall (silas & juliette)

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Juliette E. Blackheart
Juliette E. Blackheart

▫ on a boulevard of broken dreams.


MILES PARCOURUS : 349
ROADIEN DEPUIS LE : 06/05/2012
TON AVATAR : candice accola.
CRÉDITS : primple (avatar), tumblr.

GIVE ME YOUR HAND

ÂGE DU PERSONNAGE : vingt-cinq ans.
AMOUREUSEMENT : célibataire.
ARRIVÉE : bishop hills parce qu'elle ne la quittera sans doute jamais.
SES GRANDES ÉTAPES : elle aimerait bien visiter new-york, las vagas et los angeles, mais la destination de ses rêves reste paris.

ROAD PLAYLIST : ▫️ one republic : come home. ▫️ lana del rey : born to die. ▫️ birdy : skinny love. ▫️ angus et julia stone : big jet plane. ▫️ the killers : read my mind. ▫️ queen : bohemian rhapsody. ▫️ the all american rejects : don't leave me. ▫️ lady gaga : bloody mary.
⊱ but don't let me fall (silas & juliette) Tumblr_m3unl48zhR1r3kh0mo5_250


MessageSujet: ⊱ but don't let me fall (silas & juliette)   ⊱ but don't let me fall (silas & juliette) Icon_minitimeDim 13 Mai - 14:52


but don't let me fall
ft. silas & juliette





Juliette avait tout essayé pour retrouver la sérénité que le départ d’Ainsley lui avait fait perdre. Elle avait essayé de rejeter sa colère sur quelque chose, pour ça, elle avait fabriqué une poupée vaudou, qui soit dit en passant ne ressemblait pas du tout au véritable Ainsley. Cette poupée avait subit les pires supplices qu’on puisse faire subir à une poupée. Trempée dans l’eau bouillante à la place d’une poignet de pâte, percée de plein d’aiguilles, balancée par la fenêtre, enfermée dans le congélateur, écrasée par la voiture, membres coupés au cutteur puis rafistolés, parce qu’elle ne voulait pas perdre des morceaux d’Ainsley dans sa maison et parce qu’elle ne l’avait pas assez fait souffrir. Bref, la poupée ,ne ressemblait plus à rien et elle, elle continuait de ressentir cette colère et cette frustration. Cette impression de n’avoir était qu’une fille de passage dans les bras d’un type qui n’avait pas su répondre autre chose que ‘je suis désolé’ quand elle lui avait demandé s’il l’aimait. Elle, elle pouvait l’affirmer, elle l’aimait. Elle l’aimait quand il est parti et surtout elle l’aimait encore maintenant qu’il était parti à l’autre bout du pays et qu’il c’était sans doute tapé une bonne dizaine de nanas entre temps. Elle ferait mieux de le détester de tout son être autant qu’elle détestait la poupée vaudou à son effigie, mais non, elle rêvait encore de ses belles paroles, de son sourire charmeur et des sensations de bien-être qu’elle avait ressenti à chaque fois qu’elle s’était retrouvée blottie au creux de ses bras. Finalement, c’était elle qu’elle détestait, elle et sa fichue naïveté. Lui, elle en était amoureuse, comme une parfaite idiote. Comme sa mère avait continué d’aimer son père même après que cet idiot ne quitte la ville comme un voleur. Elle était exactement comme sa mère, peut-être qu’elle ferait mieux de mettre fin à ses jours elle aussi ! Quoi que, elle n’était pas encore assez lâche pour ça et puis, ça donnerait trop d’importance à ce cher Ainsley, chose qu’elle ne voulait pas lui offrir. Il fallait juste qu’elle arrive à remettre de l’ordre dans sa vie. Rejeter sa colère sur une poupée vaudou, ça n’avait pas marché, si bien que maintenant, la poupée était posée dans un coin de sa chambre et ne servait plus à grand-chose. Après une visite d’un site internet pas très passionnant, elle avait dressé une liste des choses qu’elle devait absolument tenter pour essayer de se sentir mieux. Le mot poupée vaudou en haut de la liste étant rayé, elle avait décidé d’entreprendre d’autres choses. Le yoga. Une des ses collègues à la pâtisserie donnait des cours une fois par semaine à un groupe de femme d’âge souvent plus mûr qu’elle, elle avait décidé de s’y rendre. Mais devant la complexité des exercices elle avait préféré arrêté, finalement, ça ne l’aidait pas de tordre son corps dans tous les sens en espérant que ça puisse apaiser cet effervescence de sentiments en elle. Elle avait donc barrer le yoga de sa liste. Ensuite, elle avait décidé de se laisser aller à ses passions, ainsi, elle avait commencé à faire de la pâtisserie chez elle, une flopée de cupecake divers et variés, une invasion de muffins au chocolat et des dizaines de tartes aux gouts variés envahirent sa cuisine, mais elle ne se sentait absolument pas mieux. Ainsi, elle pouvait rayer cette activité de sa liste et chercher un moyen de se débarrasser de toute ses pâtisserie avant d’en faire une overdose. Elle en avait rapporté une bonne partie à la pâtisserie et essayé d’en refiler à ses voisins, mais il lui en restait toujours plein, il fallait qu’elle envisage d’envoyer tout ça en Afrique comme ça, elle aurait en plus l’occasion de faire une bonne action, quoi qu’elle n’était pas sûre que tout ça résiste à un voyage en avion. Enfin bref. Après s’être fait cette réflexion, elle décida de faire du bénévolat dans la clinique de la ville mais ne supporta pas bien longtemps de voir des gens souffrant, ainsi, ce fut une activité qu’elle raya aussi de sa liste.

Aujourd’hui, elle ne travaillait pas, c’était l’occasion de tenter autre chose. Une activité qu’elle n’avait pas l’habitude de faire mais qui apparemment, libéré l’esprit et les calories, d’une pierre deux coups d’après le même site internet, c’était l’occasion d’oublier Ainsley tout en se débarrassant des calories emmagasinées suite à sa folie pâtissière. Ce matin là, elle enfila un short de sport, un t-shirt qui ne servait également que les rares fois où elle faisait du sport, des fringues qui datait du lycée qu’elle enfilait pour les entrainements de cheerleader. Les cheveux noués en deux nattes elle était prête à faire quelque chose qu’elle n’avait pas fait depuis longtemps : un jogging. Elle partit de chez elle, écouteurs dans les oreilles, elle pouvait bénéficier d’un vent dans le visage et de cette liberté tout autour d’elle, il fallait avouer que se concentrer sur sa course et sur sa musique avait quelque chose de libérateur, il n’y avait plus d’Ainsley dans les parages, juste une course folle au rythme de la musique et les paysages de Bishop Hills qui défilaient devant-elle. Elle sentait son cœur s’accélérer à chaque fois qu’elle accélérait trop le pas et outre le fait que cette sensation avait un arrière gout désagréable, comme si son cœur allait s’échapper de sa poitrine, ça avait quelque chose de tellement libérateur, comme si tenter de dépasser ses propres capacités la libérait de l’emprise qu’avait Ainsley sur sa vie, comme si elle pouvait enfin s’échapper de la prison qui c’était construite tout autour d’elle quand il était parti. Il lui aura fallu tellement de temps pour trouver un moyen, même momentané de se sentit mieux, alors qu’elle aurait du y penser tout de suite, on arrêtait pas de lui dire que le sport, ça faisait du bien, physiquement mais aussi psychologiquement, elle n’y croyait pas avant ce matin. Finalement, à force de trop poussé, elle fut obligée de s’arrêter quelques instant. Elle acheta une bouteille d’eau dans un commerce, puis s’éloigna en trottinant doucement dans le parc de la ville, sans doute le point de rendez-vous de tous les joggers de la ville. Elle s’adossa à un arbre avant d’avaler la quasi totalité de sa bouteille d’eau. Elle était essoufflée, épuisée presque totalement trempée de sueur, chose que d’habitude elle n’appréciait pas du tout, mais pourtant elle se sentait étrangement bien. Elle se surprit même à sourire toute seule. Lentement, son rythme cardiaque se mit à ralentir, l’adrénaline dans ses veines disparu et cette sensation de bien être s’estompa pour laisser place aux souvenirs qu’elle avait d’Ainsley. Elle avait passé du temps avec lui dans ce parc et son esprit n’avait de cesse de que faire remonter en elle tous ces souvenirs dont elle aurait voulu se débarrasser définitivement. Elle leva les yeux au ciel, soupira, toujours légèrement haletante, finalement, le jogging c’était bien sur le moment mais une fois qu’on arrêtait de courir, tout redevenait parfaitement normal, comme si cette once de liberté qu’il avait apporté n’était qu’une douce illusion éphémère. Aucun soute, c’était le cas, elle le savait, elle avait beau avoir eu l’impression d’oublier Ainsley, il avait toujours été là dans un coin de sa tête, il avait été juste plus silencieux que d’habitude. Elle termina sa bouteille d’eau avant de jeter cette dernière dans la première poubelle qu’elle croisa, puis elle reprit sa route en marchant. Elle s’arrêta une nouvelle fois, sourcils froncés en observant une personne un peu plus loin dans le parc, la dernière fois qu’elle avait vu cet homme, il quittait Bishop Hills, comme tant d’autre personnes l’avait fait avait fait avant lui et comme d’autres, y compris Ainsley, l’avait fait après lui. Elle se dirigea vers lui en trottinant, arrivée ç proximité, elle le fixa, les sourcils toujours froncés. « Silas ? » Question stupide servant surtout à attirer son intention vers elle. Elle l’aurait reconnu entre mille, après tout, elle le connaissait depuis qu’elle était gamine. Bizarrement, en le voyant là planté dans Bishop Hills, elle sentait toute sa fureur remonter en elle, pourtant, elle ne lui en avait jamais voulu d’être parti, au contraire, elle l’avait même compris. Pourtant, là, elle se sentait énervée, comme si voir Silas de retour avait réveillé en elle son besoin de poupée vaudou, ce besoin de rejeter sa colère sur quelqu’un qui avait agit comme Ainsley, qui était partit lui aussi. Pauvre Silas, ce n’était pas le moment idéal pour réapparaitre aux yeux d’une Juliette au cœur brisé.
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Silas G. Crowley
Silas G. Crowley




MILES PARCOURUS : 237
ROADIEN DEPUIS LE : 09/05/2012
TON AVATAR : ian somerhalder.
CRÉDITS : riddle (avatar) tumblr (gifs) hurts (lyrics).

GIVE ME YOUR HAND

ÂGE DU PERSONNAGE : 29 ans.
AMOUREUSEMENT : insatiable, volage.
ARRIVÉE : là-bas, cet horizon qui se dessine éternellement devant ses yeux, il aime se dire qu'il n'a aucune destination précise, si ce n'est, concrètement, la fuite.
SES GRANDES ÉTAPES : roswell, probablement, d'ici quelques kilomètres, pourquoi pas un détour par le mexique ? et puis la mer et les grandes montagnes rocheuses, la frontière canadienne... bien des projets.

ROAD PLAYLIST : bob marley : three little birds ✕ she wants revenge : up in flames ✕ acdc : thunderstruck ✕ bad company : road to nowhere ✕ jackson browne : i'm alive ✕ the rolling stones : wild horses ✕ louis armstrong : when you're smiling ✕ lady gaga : monster ✕ placebo : running up that hill.


MessageSujet: Re: ⊱ but don't let me fall (silas & juliette)   ⊱ but don't let me fall (silas & juliette) Icon_minitimeLun 14 Mai - 0:25


“CHAPTER I, BUT DON'T LET ME FALL
i need someone to take a little of the weight."
♪ ♫ ♩

La lumière du jour avait creusé une percée dans le tissu des rideaux, marquant de son éclaircie le plafond de la chambre de motel. Les yeux fixés sur ces quelques lueurs, Silas se laissa aller à soupirer. La gueule de bois : c’était bien rare qu’il en ait une mais à cet instant précis, il sentait presque toute la pièce lui tourner, et la moindre lueur de soleil se faire aussi agressive que le faisceau d’une lampe torche droit dans ses yeux après des jours passés dans le noir. Quelle joie. Lui qui avait si souvent l’habitude de résister à l’alcool : c’est dire à quel point il avait picolé toute la soirée ! M’enfin, apprendre que son frère le détestait au point de fuir lorsqu’il était arrivé en ville, ça faisait forcément mal à la fierté. En toute logique, le jeune homme se trouvait donc assez de prétextes pour se retrouver dans cet état de si bon matin. Charlie était soit disant allée lui chercher du café pas très loin, à quelques rues d’ici, mais la connaissant comme il la connaissait, il ne serait pas surpris de découvrir qu’elle avait décidé de prendre son temps : ne serait-ce que pour l’emmerder, comme il avait pu l’emmerder la veille. Un Silas bourré était à vrai dire une occasion tellement rare, qu’il n’avait jamais trop appris à se dompter dans ce genre de moments. A cette pensée, il leva les yeux au ciel, passant une main sur son visage afin de détendre les traits marqués de celui-ci. Cette ville le minait déjà, comme s’il reprenait ici ses vieux réflexes de jeune Crowley, ses réflexes de grand frère, bien qu’il soit tout à fait indésirable par ici visiblement. Jusque là, ses anciennes connaissances potentiellement contentes de le revoir par ici se comptaient sur les doigts d’une main, la plupart d’entre eux, ayant de toute manière suivi sa décision à lui : à savoir, quitter ce bled pour aller faire sa vie n’importe où ailleurs. Mais dans ceux qui restaient, la balance penchait de plus en plus pour lui vers une nouvelle fuite, loin d’ici : et encore une fois, sa compagnonne de route ne l’aidait pas à s’accrocher à son cadet, ou même à la potentielle possibilité de se rattraper en quoique ce soit. A croire que, de toute manière, elle était plus obnubilée par Mary que par Julian ou par l’état dans lequel Silas commençait dores et déjà à se mettre. Mpf, n’importe quoi ! Mary c’était devenu pour ainsi dire la femme idéale pour lui taper sur les nerfs, et elle le détestait probablement. Alors quoi ? La jeune Whitacker n’avait sûrement aucun don pour comprendre les autres femmes. Rien que pour abandonner ces pensées encore embrumées, le jeune homme se décida à aller chercher lui-même son café : quitte à devoir trouver ses lunettes de soleil comme un pauvre con, dans ses affaires. Après tout, ce n’était pas le seul type au monde à se prendre une cuite. Il chercha donc à tâtons son tee-shirt, le seul vêtement qu’il avait bien voulu enlever en rentrant hier soir. Ou le premier qu’il avait enlevé, presque en même temps que sa veste avant de se vautrer sur son lit et de s’endormir comme une loque. Berk, certainement un spectacle bien pathétique, dont les souvenirs encore sporadiques qu’il avait, ne lui donnaient aucune envie d’aller chercher plus loin dans son passé de la veille. A force de farfouiller dans son sac, il trouva un nouveau tee-shirt, qu’il mit de longues secondes à passer, expulsant à nouveau un long soupir tandis que ses pieds le traînaient à la salle de bain. Aucune envie de prendre une douche ce matin, il laisserait ça à après son café, celui-là même qui avait fini par avaler Charlie à en croire son absence. Il se brossa rapidement les dents, rien que pour effacer l’amertume du fond de sa gorge, s’arrangea presque par automatisme avant d’abandonner la possibilité de faire disparaître un épi dans ses cheveux : tant pis, il n’était pas très regardant sur ça.

Comme prévu, la lumière du soleil lui irrita rapidement les yeux et c’est en plissant ceux-ci qu’il entreprit de rechercher ses fameuses lunettes de soleil : très utile à vrai dire. Au moins, il avait toujours le prétexte d’avoir les yeux sensibles, les rayons agressifs par ici, ce n’était pas ce qu’il manquait et ce, même de bon matin. Mains dans les poches, c’est d’une démarche nonchalante qu’il s’engagea vers la rue, grimaçant légèrement en croisant une femme – probablement au foyer, à voir le temps qu’elle pouvait se permettre de prendre – en train de traîner son gosse pleurnichard vers l’école pas très loin. Et à chaque fois qu’il assistait à une scène de ce genre, il comprenait à nouveau pourquoi il n’avait jamais tenu à construire une vie un tant soit peu stable où il pourrait avoir une femme aussi hystérique ou un gamin aussi énervant. C’est quelque peu fermé, pas encore vraiment sorti de sa bulle ensommeillée qu’il rejoignit le café, s’en commandant un, le payant avant de ressortir : le brouhaha de l’endroit, très peu pour lui. Non il s’arrangerait plutôt pour se trouver un coin assez calme, malgré tout. En gros, la majorité des endroits de Bishop Hills, la ville la plus inactive de la planète, en sérieuse concurrence avec celles des campagnes bulgares ou chinoises. Et à chaque fois que la sarcastique question du pourquoi il était revenu ici se présentait à son esprit, il repensait à son cadet, se renfrognant largement, tandis que ses pas le guidaient presque insidieusement vers le parc de la ville. Il n’avait pas vraiment changé, si ce n’est qu’il était un peu plus aménagé que dans ses souvenirs, et que le grand terrain verdoyant avait perdu de son espace au profit d’une superbe aire de jeux pour mioches. Personne ne semblait pourtant avoir le temps de s’arrêter par ici : en définitive, il semblait qu’il avait trouvé l’endroit idéal pour profiter un peu du calme avant la tempête de cette journée. Quoique, pour une fois, il ne savait pas ce qu’il ferait durant celle-ci. Si c’était son lot commun de se laisser porter par les événements, la seule idée qui l’avait habité depuis qu’il avait franchi les frontières de Bishop Hills, c’était revoir son frère, et également – qui sait – repasser voir Mary rien que pour le plaisir de la voir fulminer. Deux idées qui aujourd’hui ne le tentaient pas plus que de mesure : de un parce qu’il semblait avoir compris douloureusement la veille que ni son frère, ni sa belle sœur n’avaient envie de le voir et de deux, parce que s’entêter plus que de mesure, n’était pas son genre. Ou presque pas. Peut-être qu’il ne faisait que tout ça pour se punir lui-même, parce qu’il se détestait plus que son frère ne pourrait jamais le détester pour ce qu’il avait fait. Quoique. Sa première gorgée de café n’effaça pas ces pensées indélicates ; pire, elle les raviva avec force, arrachant logiquement une grimace à Silas. Il n’était pas fan du café déjà en temps normal, mais il venait d’ailleurs en plus de découvrir qu’il ne l’était encore moins le lendemain d’une cuite au whisky. « Silas ? » Ses pensées furent immédiatement interrompues. Plus de surprise que d’hostilité dans ce ton de voix qu’il reconnut presque automatiquement. Dos à la personne qui venait de l’aborder, il fit volte face, jetant un coup d’œil à la jolie blonde en face de lui, par-dessus ses lunettes, avant de légèrement arquer un sourcil. « Tiens donc, si c’est pas la jeune Blackheart… en nage. » Il esquissa un léger sourire : à ses souvenirs, elle n’avait jamais été une très grande sportive et la voir là, parée à faire un bon jogging déjà bien entamé, ça avait quelque chose de sacrément amusant. Il aurait pu trouver ça même sexy, cette tenue moulante à souhait, si seulement il n’avait pas surtout des souvenirs d’elle en tant que sa voisine, petite gamine blonde avec des couettes et des robes à fleurs, un genre de sœur. Un genre de confidente, réceptacle à ses doutes, la dernière personne à qui il avait parlé le fameux soir où il avait pris la fuite. « Qu’est ce qu’y t’amène par ici ? » Question déplacée, venant du mec qui se pointait en ville après cinq ans sans donner le moindre signe de vie. Mais il la connaissait assez pour savoir qu’elle le connaissait assez (redondance, haha) et qu’elle ne serait donc, logiquement pas surprise de l’aplomb avec lequel il s’imposait dores et déjà par ici. Quand bien même, si elle connaissait bien ses voisins, elle savait pourquoi lui il était revenu.
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Juliette E. Blackheart
Juliette E. Blackheart

▫ on a boulevard of broken dreams.


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ARRIVÉE : bishop hills parce qu'elle ne la quittera sans doute jamais.
SES GRANDES ÉTAPES : elle aimerait bien visiter new-york, las vagas et los angeles, mais la destination de ses rêves reste paris.

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MessageSujet: Re: ⊱ but don't let me fall (silas & juliette)   ⊱ but don't let me fall (silas & juliette) Icon_minitimeLun 14 Mai - 20:01


but don't let me fall
ft. silas & juliette





Bishop Hills étaient décidément assimilable à un véritable moulin, les gens venaient puis repartez, d’autre y étaient nés, la quittait pour revenir ensuite. C’était le cas de Silas, son voisin pendant de nombreuses années. Ils avaient partagé beaucoup tous les deux, une enfance à jouer ensemble comme les gamins qu’ils étaient, une adolescence pendant laquelle ils sont devenus complètement opposés, mais Juliette avait toujours pu compter sur Silas quand elle était plus jeune. Jusqu’à ce qu’il ne quitte la ville, comme tant d’autre ne cessaient de le faire. Rien ne semblait pouvoir retenir les gens à Bishop Hills, sans doute parce qu’il y avait en dehors de cette ville plein de merveilles à découvrir. Des paysages différents, des villes plus grandes, des mondes plus passionnants. Il y avait tant de chose en dehors de Bishop Hills, des choses qu’elle, elle ne verra jamais puisque le monde extérieur lui semble plus effrayant qu’autre chose, elle n’avait pas la folie des grandeurs, elle avait toujours se contenter de ce qu’elle avait, elle avait appris à apprécier Bishop Hills malgré sa petite taille, son nombre d’activité limité. Elle ne rêvait pas de New-York et de ses nombreuses rues dans lesquels il était si facile de se perdre, elle ne rêvait pas des plages de Los Angeles ni même des routes à perte de vue. Elle enviait quelques fois ceux qui les prenaient, parce qu’ils avaient le courage de saisir une liberté qu’elle n’ose même pas imaginer, mais elle ne voyait pas ce qu’il y avait au delà des routes et des grandes villes. À Bishop Hills, elle avait une vie, des amis, même si la plupart se plaisait à quitter la ville, elle avait un chez soit et ça lui convenait. Elle faisait sans doute partie des rares personne à préférer rester cloitrer dans cette petite ville perdue au milieu de nulle part plutôt que de saisir la liberté du voyage. Les gens qui quittaient Bishop Hills, avaient rarement l’occasion ou la volonté de revenir en ville, ils trouvaient facilement mieux ailleurs alors forcément, ils ne voyaient pas l’intérêt de revenir dans cette petite ville au milieu des champs. Pourtant Silas était revenu lui. À moins que l’effort lui fasse perdre la tête et lui provoque des hallucinations, c’était bel et bien lui qui était là devant elle, même avec ses lunettes de soleil elle l’avait reconnu, en même temps les lunettes de soleil, ça ne rend jamais une personne méconnaissable. Ça faisait des années qu’elle ne l’avait pas vu, quatre si sa mémoire était bonne. Quatre ans, ce n’est pas grand-chose, ceci-dit, ça suffit à surprendre quand après quatre ans on voit revenir quelqu’un qui avait pourtant quitté la ville. Elle ne s’attendait absolument pas à le croiser après son jogging matinal exceptionnel. Si elle avait su qu’il fallait qu’elle se mette au sport pour faire revenir ses proches en ville, elle s’y serait mise beaucoup plus tôt. Ceci dit, elle se sentait un peu ridicule de se tenir face à lui comme ça, toute transpirante et pas vêtue comme il aurait pu avoir l’habitude de la voire vêtue, enfin bref, elle ne pouvait pas en un claquement de doigts être douchée, coiffée et habillée différemment alors tant pis pour lui. Cela dit, ce serait bien pratique de pouvoir se changer en un claquement de doigt. Elle lui adressa un léger sourire suite à sa réplique, apparemment, elle n’était pas la seule à être surprise par son élan sportif. Elle avait beau avoir été cheerleader dans l’équipe du lycée, ça n’avait jamais fait d’elle une athlète. « Les temps ont changé de toute évidence. » Phrase qui était sortie toute seule, dans qu’elle n’ait le temps de vraiment réfléchir et bizarrement elle avait un léger ton de reproche cette phrase, un genre de ‘tu serais moins surprit de me voir faire du sport si tu n’étais pas parti il y a quatre ans’ alors qu’il aurait été tout aussi surprit de la voir ainsi s’il n’avait jamais quitté la ville. « Enfin, ça reste plutôt récent ce besoin de courir … » Elle haussa légèrement une épaule, c’était bien plus que récent, c’était un besoin saugrenu qu’elle avait eu en se réveillant ce matin, un truc qu’elle avait eu envie de penser pour se vider l’esprit et tenter d’oublier celui qui la torturer jour et nuit par son départ.

Elle arqua un sourcil suite à la question du jeune homme. Il fallait avouer que c’était plutôt culoté comme question de la part d’un homme qui revenait sans prévenir et qui de toute évidence n’était pas encore allé frapper à sa porte pour lui signaler qu’il était revenu. Elle ne pu retenir un rire ironique avant de lever les yeux au ciel, l’air presque choqué voir même irrité, par la question. Ceci dit, elle avait toujours l’air irrité ces derniers temps, ce que Silas ne pouvait pas savoir puisqu’il n’était pas en ville ces derniers temps. « Moi ? Qu’est-ce que je fais ici ? Je ne suis jamais partie moi, ce n’est pas le cas de tout le monde il me semble. » Elle lui lança un regard accusateur avant de se dire à elle-même qu’elle était vraiment désagréable en ce moment. Ça aussi ça avait changé, elle n’était pas comme ça avant, en fait, depuis qu’Ainsley était partit, elle était tellement en colère qu’elle rejeter sa haine sur à peu près tout le monde osait faire une réflexion un peu déplacée comme venait de le faire Silas, quoi qu’elle se souvenait avoir mené une vie au facteur sans raison apparente le lendemain du départ d’Ainsley, disons que lui il n’avait fais que déposer du courrier pas à elle dans sa boite-au-lettes, erreur qui en soit n’avait rien de grave et elle l’avait incendié d’insultes dont elle n’était même pas sûre de connaitre la signification, pauvre homme. Le jour où elle sera enfin calmée, il faudra qu’elle songe à aller s’excuser auprès de lui. « Alors, qu’est-ce que toi tu fais ici ? Bishop Hills te manquait ? Non, Bishop Hills ne manque jamais à personne. Je ne te demanderais pas si moi je t’ai manqué parce que je suis pire que cette ville, je ne manque à personne mais en plus les gens ont parfois tendance à oublier que j’existe, la preuve, y en a qui reviennent et qui ne se donne même pas la peine de venir me voir. » Encore un sous entendu plein de colère. Avec une telle réaction, c’était normal que les gens préfèrent l’éviter, après tout Silas n’était certainement pas revenu pour subir les foudres de la blondinette. Mais c’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle s’énerve, qu’elle reproche tout et n’importe quoi à la première personne qui lui ferait face et là en l’occurrence, c’était Silas. Elle était tellement en colère, qu’elle était sûre qu’elle serait même capable de se prendre la tête avec Nougat alias son chat. Pourtant, elle adorait son chat et ne cessait de dire que c’était le seul à ne jamais l’avoir quittée depuis bien des années. Non, Nougat n’était plus très jeune et un jour, lui aussi il partira, mais elle préférait ne pas y penser. Elle laissa échapper un long soupire essayant de se concentrer sur la paix intérieur qu’elle avait ressentie en courant quelques minutes plus tôt. Mais elle n’y arrivait pas, il ne restait désormais en elle qui trop plein de colère et de tristesse dont elle n’arrivait pas à se débarrasser depuis le départ d’Ainsley et qu’elle n’arrivait même pas à contenir quand elle se retrouvait face à un innocent. Si elle ne se calmait pas, Silas allait certainement regretter d’être revenu à Bishop Hills.
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